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Abstract(s)
Les temps du passé ont toujours constitué une pierre d’achoppement aussi bien dans l’enseignement du
français aux étudiants lusophones que dans celui du portugais aux francophones. Le flot continu d’articles
sur ce sujet attesterait, à lui seul, la difficulté du problème. Mais aussi étonnant que cela puisse paraître, il
n’existe à ce jour aucune étude systématique qui aborde sur une base théorique le présent simple dans le
passage du français vers le portugais et/ou vice-versa. Or, une telle étude nous paraît une voie de
recherche intéressante et fructueuse qui ouvre de nombreuses perspectives de recherche, dont les
possibilités d’application, que ce soit au domaine de l’enseignement des langues étrangères ou celui de la
traduction, ne sont pas négligeables. Cette réflexion est d’autant plus urgente que l’emploi du présent
simple pose de sérieux problèmes aux élèves lusophones plus inexpérimentés. En effet, ces derniers ont
parfois beaucoup de peine à trouver les bonnes correspondances du présent simple en portugais.
Afin d’aboutir à des conclusions fiables sur les similarités et les divergences entre le français et le
portugais quant aux conditions d’apparition et au mode de fonctionnement du présent simple, nous nous
attacherons, dans l’étude contrastive qui suit, à examiner des échantillons de textes littéraires français
traduits en portugais et des extraits de textes littéraires portugais traduits en français1. Il s’agira
essentiellement de montrer, en recourant à la Théorie des Opérations Énonciatives d’Antoine Culioli
(Culioli, 1990; Campos & Xavier, 1991; Campos, 1997, 1998, entre autres), par quels moyens
linguistiques le portugais exprime les valeurs aspectuo-temporelles associées au présent simple en
français.